L'insatiable moi
Passe le temps ancien et j’ai connu sur terre
Tant d’immatures gens qui luttent dans l’effroi,
Seulement pour asseoir l’insatiable moi,
Mais le regard d’autrui serait-il solitaire ?
Se contempler un peu, visage délétère,
Voilà le sort commun, celui qui sied au roi,
Or sous un ciel si clair dans l’ombre je te voi
O combien j’aimerais, pour le futur, me taire !
Savoir, dans le tourment, quand nous devons lutter,
Bénir l’homme de rien, le Salut convoiter,
Fers immémoriaux brisant les aphorismes !
S’insurger ? Mais alors, sans prononcer un mot !
Sans confondre bien sûr piétés et rigorismes :
D’un peu de beauté folle en ce désert il faut !
Vingt-huit juillet seizeO