Le jardin des pleurs
Dans le jardin des pleurs l’impossible prophète,
Pareil à ce Messie au regard triomphant,
Nous délivre sa grâce en un jour étouffant,
De l’amour le creux noir, de l’abîme le faîte !
Vient le deuil de l’agneau, comme un moment de fête,
Admirable motif que le corps de l’enfant,
Cet adulte futur que la pudeur défend,
O victoire, profonde, autant que la défaite !
Mais peux-tu triompher sans avoir combattu ?
Voici passent les jours, le temps est court, sais-tu ?
Quand l’on pense saisir le sanglot de la pierre !
Au plus fort du combat ne se tient le milieu ;
Sous le courant diffus d’un flux à la paupière,
Dans le zéphyr si doux, j’entends soupirer Dieu !
Vingt-quatre juillet seizeO