Les mendiants
Suspicieux, frustrés, vous peuplez les églises !
Tous mendiants de Dieu frappés de cécité,
Quand le temps des moissons ne ressemble à l’été :
Dans des crédos étroits et trompeurs tu t’enlises !
De l’enfer le soupir, du ciel les vocalises,
Sémantiques débats pour une éternité
D’où l’on aimerait bien ne pas être jeté,
Sous le rapport d’un dogme aux accents de sottises !
Chrétiens de tous les bords sur Narcisse accroupis,
Evangiles formels de croyants décrépits,
Je sens l’esprit obscur se fondre en la nuée !
Rationaliser désormais le ciel bleu,
Voilà ce que redit notre âme remuée,
Et quitter pour toujours le conceptuel lieu !
Seize juin seizeO