Chemins
J’ai suivi tes chemins, inaboli prophète,
Comme un fou de Bassan rassasié d’azur
Qui aurait égaré sa course dans l’impur,
Mais la vie, ô mon Dieu, de quoi est-elle faite ?
D’aucuns pensent qu’il faut abandonner la fête,
Par la mort maintenus sous le drap du futur,
L’on souffre, l’on gémit sur ce qui paraît dur,
Mais cette humanité veut-elle d’une tête ?
O vent, souffle où tu veux ! Nul ne sait où tu vas !
Les paroles de rien et tous ces jéhovahs
Ne font qu’entretenir un mal-être où tout passe !
Il a suffi d’un mot au seuil de l’éternel
Et voilà nos deux corps alanguis dans l’espace :
Le tumulte des jours affranchit du charnel !
Trois avril seizeO