Pleure !
Pleure ! O mon âme, crie ! Et redis sa louange !
Lorsqu’au jour du tourment se lève l’aquilon
Et qu’un rempart de grâce éloigne le félon,
Miracle de l’Esprit, quotidien de l’ange !
L’impossible futur enfante un siècle étrange,
Pareil à ce séjour où les vivants, dit-on,
Se mêlent aux défunts pour gravir l’échelon,
De cette éternité qu’aucun soupir ne change !
La révélation ne saisit le regard,
Pour le Prince de paix, en ce lieu peu d’égard,
Car de sanglants combats absorbent bien des hommes !
Un soleil de justice efface la terreur,
Le mal est séduisant mais parjures nous sommes
Quand à la vérité nous préférons l’erreur !
Vingt-quatre février seizeO