N'entends-tu pas ?
N’entends-tu pas l’airain résonner dans la plaine ?
Alors que sur la nue arrive le Seigneur,
Comme un vent de pardon puissant et salvateur :
C’est le souffle de Dieu, mystérieuse haleine !
Le jour chasse la nuit, vois cette lueur pleine !
A l’horizon défait, un éclatant bonheur,
Les colonnes d’humains se succèdent sans heur
Puis le meilleur du jour vient transcender la peine !
Voilà dans sa misère un pécheur recueilli
Par cet Etre changeant le courroux en oubli,
O la félicité que Sa grâce redouble !
Pour abolir l’aurore, un déluge il faudrait,
Jérusalem des Cieux tu ne connais le trouble !
Eternelle patrie où le pleur ne paraît !
Vingt février seizeO