Illusion
Illusion d’un soir à l’aube du possible :
Le miroir aux oiseaux, conçu pour éblouir,
Remplace le divin prompt à s’évanouir
Dans ce désert troublant qui n’a rien de paisible !
L’on voit se dérouler le rêve inaccessible
Et l’homme en son esprit ne peut s’épanouir
Quand au jardin d’Eden il faut vivre ou jouir,
Oracle intemporel d’un serpent si visible !
La supplique d’Amour, je l’adresse aux vivants
Car le séjour des morts ne reconnaît les vents,
O souffle d’espérance à la genèse trouble !
Les ombres de surface et le crime profond,
Comme un œil de cyclope en sa prunelle double,
Se meuvent sous les Cieux où les âmes ne vont !
Cinq janvier seizeO