Les portes du sacré
La nuit s’est faite jour et confond tout l’espace :
A l’endroit où Je vais, vous ne pouvez aller !
L’aurore en son lever illumine les blés,
O cette humanité qu’un Dieu paisible enlace !
A l’ombre des tombeaux, Il prépare une place,
Recevant en Son sein Ses enfants accablés,
A l’heure de combats pour un temps redoublés,
Il nous faut revêtir ce Christ que rien n’efface !
J’ai perçu du divin le secours éternel,
Car l’on saigne avec force aux limbes du charnel
Mais ce qu’on a peut-on le désirer encore ?
Par un amour profond si puissamment ancré,
A travers le chaos d’un monde qu’on déplore,
L’Homme devient Salut aux portes du sacré !