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Les chants de déraison
 

Aux confins de l’amour, les chants de déraison :
Je croirai seulement au regard qui m’enlace
Et la main dans la main, pour jamais les  « hélas !... »
Si tu veux le bonheur, abolis la raison !
 

S’il est vrai qu’un regard peut effacer la peine,
Par qui d’autres que toi faudra-t-il qu’il advienne ?
 

Parfois je méditais : « ses yeux me parlent d’elle ! »
(  Le vent suspend du bleu sur les limbes des cieux,
Une ombre se défait).Que d’indicibles mieux
En des tons apaisants baptisent ma prunelle !
 

S’il est vrai qu’un regard peut effacer la peine,
Par qui d’autres que toi faudra-t-il qu’il advienne ?
 

Ce que vraiment tu veux sera tien désormais,
L’iris est déjà pur, quelles belles prémices !
Contre tes cils le feu se change en flux propices,
Quand l’encor de nos corps ne se grime de « mais !... »
 
S’il est vrai qu’un regard peut effacer la peine,
Par qui d’autres que toi faudra-t-il qu’il advienne ?
 

L’heure vient où chacun parmi nous vivra libre,
Pareil à tes grands yeux accoutumés d’azur
Qui scintillent, princiers, dans l’aube du futur,
Pour un jour quelque flot et pour l’autre le Tibre !
 

S’il est vrai qu’un regard peut effacer la peine,
Par qui d’autres que toi faudra-t-il qu’il advienne ? 
Fulgurances
et
Labyrinthe