O prophète !
Par des cris fulguraux, il nous suffit de tendre
Vers ces jours de douceur où l’on entend le Ciel
Où brille au firmament un présage éternel :
Voici le temps d’hier illuminé de cendre !
En cette éternité que nul ne peut comprendre,
Recevant du Seigneur quelque soutien réel,
Nous voilà lentement affranchis du charnel :
Bientôt sonne le glas à la bouche d’Evandre !
Aux chants de déraison, il suffit d’un exil
Pareil à cette mer où vient mourir le Nil,
Insondable salut aux paroles propices !
O prophète subtil parlant au nom de Dieu,
Tu fais de corps meurtris ces calmes précipices
Que l’infini revêt d’un tour mélodieux !