Plénitude
N’entends-tu pas les cris des peuples qu’on opprime ?
Du sanhédrin vengeur au dessein criminel,
A la Rome sanglante au pouvoir éternel,
Pour un temps l’innocence et pour l’autre le crime !
J’ai vu le Christ prier au profond de l’abîme !
Prince d’inanité ? Sauveur intemporel ?
Verbe tôt incarné qui ne rit du charnel,
O ces jours de pardon que le remords anime !
N’abolis donc jamais cette Paix qui ne ment,
Qui nous fait ressentir le vrai confusément !
C’est là le seul chemin, l’unique certitude !
Frères de sang j’entends des brigands le propos
Ah ! Laissez-moi goûter du Ciel la plénitude :
A Mon côté percé vient jaillir le Repos !