Le Fils perdu
Je vais par les chemins qui mènent au sublime.
Je ne saurai brûler en enfer plus longtemps
Car les bras grands ouverts au Salut Tu prétends.
Océan rédempteur jaillissant de l’abîme !
Sous un preux aquilon je gravirai la cime
De mes égarements : qu’il souffle sur ce temps !
Quand dans l’amour de l’autre un vrai baiser Tu tends.
O ce divin rayon que nulle ombre n’opprime !
Dans l’immense pardon pour toujours enfoui,
Mon esprit repentant s’est vite épanoui :
« Je vois le Père au loin et ma lèvre frissonne ! »
En Ton affection Tu m’avais attendu.
Rien ne m’éloignera de Ta Sainte Personne.
J’exulte de bonheur : « je suis le fils perdu ! »