Les barreaux de la cage
J’ai vécu bien des ans en niant de ma cage
Les barreaux : ils étaient si propres et dorés,
Que l’implacable fer s’est pris à respirer,
Même s’ils m’ont blessé parfois jusqu’à l’outrage !
Alors dans mon mal-être, abandonné souvent,
J’ai recherché le Fils qui remplaça ma mère,
Qui m’apparut dès lors non comme une chimère,
Mais comme le vrai Dieu pacifique et vivant !
Maintenant m’appuyant sur Sa grande promesse,
Je reçois Son Amour au plus profond de moi,
O les transports de joie aux accents de Sa voix,
Me donnant tout à Lui pour qu’un jour je renaisse !
Si parfois de mon cœur s’échappe quelque bruit,
Si mon âme endurcie admet les cris du monde,
C’est que l’onde de Vie agit, combien profonde !
Séparant Bien et Mal, quand la crainte s’enfuit !