Je t’ai cherchée
Je t’ai cherchée un jour dans les paradis bleus
Lorsque j’ai mal vécu, quand l’âge nous consume,
Ah ! La mort qui surgit éteignant tous nos feux :
Heureux celui qui prie en dissipant la brume !
Ce seront à jamais angoisses et lumières
Un baiser ruisselant à nos fronts prosternés
Et l’ultime sursaut qui nous grime en poussières :
Je crois bien que les blés sont déjà moissonnés !
Ce soir je t’ai rêvée et j’ai crié tes noms :
Je t’ai cherchée en vain dans un ciel de mystères
Il se peut que je t’aime en dehors des saisons
Mon enfant, mon amour aux rires salutaires !
Dans tes parvis rieurs j’aperçois nos chimères !
Les grands amours s’en vont, tumultueux et beaux
Rappelons-nous encor que nous perdons nos mères !
C’est bien le vrai ressac où s’inscrivent nos maux !