Agonie
La poudre des canons ne passera le fleuve
Voici venu le temps d’un jour vraiment meilleur
De tous côtés l’armée abolit le vengeur
Fallait-il tout ce sang pour que le ciel s’abreuve ?
Mais le voilà meurtri par un bruit qu’on émet,
Le sommet pour lequel a combattu cet homme,
Quand un vent violent la nuit le jour consomme
Un repas de douleur comme un terrible mets !
Car on entend gémir depuis le bord du gouffre,
Un ennemi défait qui se plaint et qui souffre
Et se met à mourir en un cri déchirant !
Ici le chef ne veut briser le sort tragique,
Tout est fait, tout est dit : il s’en va triomphant
Ses hommes fatigués ne cherchent pas supplique !