Saisons
La saison du chagrin a la couleur du mal
Comme un ciel tourmenté quand l’azur ne paraît
O pleurs agonisants si brûlants et secrets
Faut-il aussi amers à l’enfant dans ses rets
Qu’ils taisent en son cœur le besoin animal !
Poète aux sanglots purs et aux mille regrets
Tu parles longuement des anciennes merveilles
Avec les mots pâlis que l’on souffle aux oreilles
Les moissons de la chair se flétrissent pareilles
Sous le rire les pleurs, en un instant discrets !
Au sein des flots houleux le périlleux voyage
Timonier mets le cap sur le ciel désormais
Là-bas l’azur si bleu les accents de la paix
O hommes le mépris ne guérit pas le « mais ! »
Seul l’amour éclaircit le ciel chargé d’orage !