La mère
Lorsque l’amour paraît au sein de la famille
Sous un regard brillant au firmament des cieux
Pas le moindre chagrin dans la voix des aïeux
La mère étreint souvent ses petits qu’on houspille !
Et maintenant voilà cet ancien qui babille !
Belle joute animant le regard et le front,
La femme rit et va, corrige sans affront :
Sa langue est un parfum qui de bonheur habille !
La mère au noble cœur élague la broutille,
Réjouit la maison par l’apparition
De ses rires plaisants, paisible effusion,
Pareille au ciel clément provenant de Castille !
Elle a tant de fraîcheur qu’on l’applaudit, gentille,
O ! Le pain de l’amour qu’elle a mis dans son sac,
J’entends, j’entends des flots le singulier ressac :
Ah ! La maison est bien une mer qui pétille !