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La femme apprivoisée
 

Femme, tu n’es toujours qu’un versant de moi-même,
Quel que soit le désert, te voilà contemplant
Ce sceau de notre amour qui paraît si troublant :
Au jour de la disette il nous faut un emblème !
 


Et scrutant le lointain, tel le marin au port,
Tu fais pâlir le ciel et ta couche me hante
De mon empressement seras-tu triomphante ?
Quand le gris de nos jours se change en pur transport !
 


En le sable secret te voici ténébreuse :
Tu marches à pieds nus dans un soleil épars
Au gémir du ressac tout doucement tu pars :
Le bruit des flots et l’air te rendent voyageuse !
 


J’ai vu le vrai du vivre où l’autre est anxieux
Pareil au cri strident de grands oiseaux qui passent
Mais les limbes du coeur tendrement s’entrelacent :
Rien ne viendra jamais nous séparer de Dieu !
Fulgurances
et
Labyrinthe