Parfois
Parfois, le cœur si las, parmi les pleurs de l’onde,
Mon esprit vagabond suit l’aquilon rageur
Qui sévit sur les mers en un courant majeur,
Souffrant d’opacité quand le mensonge abonde !
Je vois l’océan triste et la terre inféconde
O jours des mois d’hiver où par un flot vengeur
Les écluses des cieux déversent leur humeur,
Fleuves impétueux qu’un soleil gris inonde !
A l’homme impénitent je proscrirai cent fois
Ce désordre charnel qui nous laisse sans voix
Pareil au cri muet se grimant en délire.
Tu t’en vas satisfait mais qui peut s’y fier ?
Réapprends ce refrain sur le corps de ta lyre
Toi le musicien au chant magnifié !