Princesse noire
Je regarde au lointain une princesse noire
Danser nonchalamment dans ses plus beaux atours
Au bruit d’une guitare, esquissant quelques tours,
Son buste généreux imprègne ma mémoire.
Doit-on être inquiet au jour de la victoire
Quand amour vient déjà rimer avec toujours ?
Pourtant l’on sait qu’il faut pour le blé des labours
Et que le grain s’envole au tout début du croire !
La femme au corps foncé fait onduler ses pieds
Alors que mes yeux lourds par son charme noyés
Disparaissent bientôt, abandonnant le monde.
Ses propos enchanteurs ressemblent à des ponts
Avançant et jetant leur tablier sur l’onde
Combien de temps encor dira-t-elle : «réponds !»