Poème à Jeanne
Je t’aimais Jeanneton mais toi tu m’as dit « non ! »
O combats amoureux, ô charnelle épopée !
Contre quel souvenir as-tu brandi l’épée ?
Se peut-il qu’un matin je redise ton nom ?
Jeanneton, Jeanneton, éternelle espérance !
Pareil au flot creusant le rocher mis à nu
Le ressac de ton âme investit l’inconnu :
Héroïne impromptue ainsi que d’Arc en France !
J’ai vu ton corps frémir sous le vent de juillet :
Je n’avais qu’une ombrelle à te donner ma belle !
Dans tes yeux si profonds le monde se rebelle
Paradis incertains, univers inquiet.
Ai-je donc tout perdu si ce n’est la mémoire ?
Je t’appelle le jour, je pense à toi la nuit !
Seul le bruit de ta voix qui jamais ne me nuit
Proclame : « est- ce la fin ou serai-je ta gloire ? »