Fournaise
Jamais je n’ai rêvé d’un seul soupçon de gloire,
Même aux jours de combat où l’esprit exalté,
Déverse abondamment un air d’éternité,
Dessus nos os blanchis par l’ardente victoire !
La mitraille sifflait, la bataille était noire,
Alors qu’un pilonnage écrasa la cité :
L’agglomération à l’abord dévasté,
S’endormit sous le feu d’un geste ostentatoire !
Courbé sur son fusil le soldat expia,
Magnifique guerrier de couleur sépia,
Toute l’horreur du monde et cette mer de flamme !
Et l’ennemi si dur, ce monument de fer,
Ecrasé de douleur, abandonnant son âme,
Se consuma vivant, inexpugnable enfer !
Quatorze juillet dix-huitO