Les mots
J’aperçois un soleil à travers les mensonges,
Aussi ne te mets pas à critiquer la foi,
Comme un fieffé menteur au matin de l’effroi,
Quand le vrai de la vie appartient à des songes !
Il te faut, c’est certain, lorsque sans fin tu plonges,
Pareil à ces oiseaux englués dans leur moi,
Te remettre à celui qui transcende la loi,
Aspirant le néant comme font les éponges !
Exister par les mots, j’adore tant cela,
Devant mes vers pâlis, tu ne dis que : « voilà ! »
Espérance d’un jour et triste fantaisie !
Les blés sont si fanés, les épis bien trop mûrs,
Ami, ferme les yeux, ce n’est que poésie !
Mais nos propos d’amour verront tomber les murs !
Sept décembre dix-septO