Illumination
La flamme du destin en la nuit me dévore,
Pour hériter du mal je ne sais le chemin :
Si le sceptre des jours a quitté notre main,
Nous voilà sous les feux d’une sublime aurore !
L’astre s’en va fumant, brasier que l’on implore
Et le désir jaunit, pareil au parchemin,
Au chant des graciés nous souffrirons demain,
Sacrifice d’un soir où l’on s’immole encore !
Comme un reflet d’automne à l’horizon des mots
Le ciel d’éclairs s’embrase, innervé de rameaux :
Qu’il vienne illuminer nos extases secrètes !
Dans ces lieux qui se font tristes et solennels,
Sous le joug fugitif des ultimes retraites,
Les bruits d’un temps nouveau s’élèvent, éternels !
Quinze décembre quinzeO