Plaidoyer pour le vrai
Je pensais t’avoir dit, au meilleur de nos nuits,
Que les fleurs de l’obscur ne se défont du glauque :
Les voiçi s'en allant, proférant un cri rauque
Lorsque le jour s’immole après tous les minuits !
Un jour je redirai qu’adorés nous nous sommes
Quand le vrai de tes yeux se gonflera d’un pleur,
Certains que pour jamais le soleil ne se meurt :
O cette main tremblée en nos grands songes d’hommes !
J’ai souri au destin comme tu ris parfois
Sans savoir si vraiment tu voyageais heureuse,
J’ignore si tu crois à la vie amoureuse
Alors pour t’y mener je crie un nom cent fois !
Nous suspendrons bientôt un rayon aux persiennes
Contre ton corps ma joue implore à l’unisson
Et le discours de l’âme, immortelle chanson,
Ecartèle la nuit au seuil de tous les règnes !