Montre- moi
Montre- moi ces désirs cachés en ta prunelle
Et j’irai sous les cieux non comme frappant l’air
Car il faut de l’azur pour éteindre l’éclair,
O ce torrent de pleurs qui nous brûle et ruisselle !
Mais dans mes derniers jours me seras-tu fidèle ?
Quand luttant tel un loup emporté par son flair
J’invoquerai sans cesse avec le regard clair
La flamme de l’amour, ténébreuse étincelle.
Délirer dans la nuit, voici mon avenir !
A la quête du temps m’en aller, revenir,
Honorer cet ancêtre à la barbe fleurie.
Univers apprends-moi le chant des moissonneurs !
A moi l’être incertain pétri de rêverie
Rejeton du néant et des anciens bonheurs !