Noces charnelles
Plus jamais désormais je ne dirai : « je t’aime ! »
Sauf aux jours de pardon où l’âme se dédit,
Où le destin s ‘arrête à ce qui n’est pas dit
Peut-être recevrai-je un long baiser quand même ?
Tu peux tuer mon ombre avec un poignard seul,
Comme si tu étais la compagne idéale,
Au moment où le roi te déclare vassale,
O descendons le corps pour le mettre en linceul !
Car nos cœurs sont partis à des années-lumière
De l’affection vraie. Irons-nous à Sion ?
Et l’on entend au loin la Compromission
Agoniser dessus un grand autel de pierre !
En ces temps de la fin nous aimerons-nous mieux
Que cet homme crachant encore sur la tombe ?
O le spectre éternel et la grand-nuit qui tombe !
J’entends ta voix me dire : « allons parmi les Cieux ! »